Georges Lacombe : sa cote dans le marché de l’art
Georges Lacombe (1868-1916) est un peintre et un sculpteur du groupe Nabi. Il rencontre Paul Sérusier en Bretagne au cours de l’été de 1892. L’année suivante, il se lie d’amitié avec les autres membres du groupe, Maurice Denis, Henri-Gabriels Ibels, Pierre Bonnard et Paul-Élie Ranson. À l’ombre de ses collègues, il est pourtant une figure importante ce mouvement à l’origine de l’art moderne. Imprégné du synthétisme de Gauguin, Georges Lacombe réalise des peintures japonistes aux formes stylisées. Dans ses tableaux, les teintes profondes sont disposées en aplats et délimitées par des cernes noirs. L’artiste représente des paysages, de sous-bois ou marins, ainsi que des figures de bretonnes et de cavaliers. À la fin du XIXe siècle, il évolue vers un style néo-impressionniste à la palette vive et la touche allusive. Parmi les nabis, Georges Lacombe est avant tout considéré pour sa sculpture. Il privilégie le bois à la taille directe, bien qu’il réalise aussi des bronzes ou des céramiques. Les tableaux et les sculptures de Georges Lacombe se rejoignent en un même univers inquiétant, mystique et ésotérique. De son vivant, l’artiste ne cherche pas à vendre ses tableaux ou ses sculptures. Depuis, ses œuvres ont intégré de belles collections telles que celle du Musée d’Orsay de Paris, les musées des Beaux-Arts de Quimper et de Brest, ou encore le Petit Palais de Genève. Sur le marché de l’art, les tableaux, les sculptures et les dessins de Georges Lacombe sont extrêmement rares, mais non dénués de valeur. Les bois sculptés et les toiles japonistes, réalisées entre 1893 et 1898, présentent une cote admirable sur le marché, et attisent la curiosité des collectionneurs.
Georges Lacombe : prix, achat, vente et enchère
Pour un tableau de Georges Lacombe, les prix à l’achat débutent en moyenne entre 1 000 et 12 000 euros pour une toile néo-impressionniste représentant un paysage de petites dimensions. Ils s’élèvent entre 15 000 et 30 000 euros pour des paysages ou des portraits à la palette vive, légèrement antérieurs ou postérieurs à la période nabi. Les tableaux japonistes de la période nabi ont particulièrement la cote auprès des collectionneurs. Pour l’un d’entre eux, il faut compter en moyenne entre 55 000 et 90 000 euros. En 2015, la toile « Cheval au bas » dépasse largement les estimations des experts. Cette huile sur toile est acquise à la jolie somme de 175 400 €* au cours d’une vente aux enchères (Artcurial, Paris). Les sculptures de Georges Lacombe sont aussi rares que recherchées sur le marché de l’art. Si les prix commencent entre 1 000 et 4 000 euros pour une céramique ou une terre cuite, ils s’élèvent en moyenne entre 4 000 et 12 000 euros pour un bronze. Pour une sculpture en bois, ils augmentent considérablement. Il faut compter entre 60 000 et 150 000 euros. En 2000, « La danse bretonne », une sculpture en bois de noyer, a surpassé les estimations fournies par l’expertise. La sculpture est adjugée au prix de 227 099 € lors d’une vente (Christie’s, Londres). Les prix oscillent en moyenne entre 500 et 2 000 euros pour un dessin représentant un portrait, et s’élèvent entre 2 500 et 7 000 euros pour des bretonnes. Le résultat de vente d’un double portrait, recto-verso, a dépassé ces estimations lors d’une vente. En 2015, « Portrait de Madame Wenger à Camaret-sur-Mer ; Portrait du marin », une pierre noire sur papier vergé bleu, est adjugé à 21 250 €* (Christie’s, Paris). * Frais compris « Cheval au bas », huile sur toile, Georges Lacombe, adjugé 175 400 € en 2015 (Artcurial, Paris)