Emile Othon Friesz (1879-1949) est un peintre français considéré comme l’un des précurseurs du fauvisme. Il étudie aux Beaux-Arts de Paris en 1897 et s’intéresse tout d’abord à l’impressionnisme. Puis en 1905, il présente des tableaux aux aplats de couleurs vives et au dessin nerveux au Salon d’Automne avec Henri Manguin, Henri Matisse et Albert Marquet et s’inscrit alors dans le mouvement fauve. Dès lors, il entreprend une série de voyages entre Anvers et le Midi (La Ciotat, L’Estaque, Toulon) et peint surtout des marines, des arbres, des baigneuses que ces paysages lui inspirent. Les peintures d’Emile Othon Friesz s’imposent très vite comme des valeurs sûres du marché de l’art français et international. Il expose dans les salons les plus importants (Salon d’Automne, Salon des Indépendants) et collabore avec les plus grands marchands (Katia Granoff, Eugène Druet, Berthe Weill, Paul Cassirer). Depuis, la cote des tableaux d’Emile Othon Friesz affiche une progression constante et stable. Aujourd’hui, les toiles réalisées durant l’apogée de son art fauve (entre 1905 et 1907) font fureur sur le marché de l’art français. Notamment celles représentant des paysages de Provence, la mer Méditerranée, des nus, des baigneuses et des forêts de pins. Les peintures de marines normandes (Port de Honfleur, Le Havre, Plage de Sainte-Adresse) sont également recherchées. La plupart des tableaux d’Emile Othon Friesz s’échangent sur le marché de l’art français et des pays francophones limitrophes. Néanmoins, les maisons de vente prestigieuses anglaises et américaines présentent également de très belles toiles de l’artiste (vues d’Anvers ou du Midi réalisées entre 1905 et 1907).
Les prix et estimations des peintures d’Emile Othon Friesz sont d’une très grande disparité. En effet, ils débutent à 2 000 euros et peuvent aller jusqu’à 70 000 euros voire même plusieurs centaines de milliers d’euros pour les toiles les plus emblématiques. Les tableaux représentant des vues de Provence signés Emile Othon Friesz ont la cote. Leurs prix et estimations variant entre 15 000 euros et 80 000 euros pour celles exécutées pendant la période fauve de l’artiste. En 2018, une vue du port de Toulon, non datée mais très certainement exécutée après 1907, trouve acquéreur pour le prix d’achat de 41 200 euros (Leclere – Maison de ventes). Certaines peintures inspirées des paysages du Midi peuvent atteindre des records d’enchères et dépasser plusieurs centaines de milliers d’euros voire même un million d’euros. En 2016, « Arbres, Automne », une huile sur toile, exécutée en 1906, représentant des arbres à la manière des fauves, dépasse les estimations à la baisse des experts et est adjugée au prix de vente de 835 290 € (Sotheby’s, New York). A l’achat, il faut compter entre 5 000 et 10 000 euros pour un tableau représentant une marine de Normandie signé Emile Othon Friesz. En 2016, « Bord de mer, la promenade à Sainte Adresse », une peinture à l’huile sur toile représentant la Manche, des personnages, ainsi que les hauteurs de la ville, trouve acquéreur pour le prix d’achat de 40 000 € (Louiza Auktion, Bruxelles). Les peintures de natures mortes et bouquets de fleurs d’Emile Othon Friesz affichent des prix et estimations se situant en moyenne entre 2 000 et 10 000 euros pour les plus grandes. En 2017, « Bouquet de fleurs à la statuette », une huile sur toile représentant un bouquet de fleurs dans un vase vert et une statuette, confirme les estimations à la baisse de l’expertise et est adjugée au prix de vente 6 000 € (Louiza Auktion, Bruxelles). « Arbres, automne », huile sur toile de 1906, Emile Othon Friesz, adjugée 835 290 € en 2016 (Sotheby’s, Londres)
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