Mathurin Méheut : sa cote sur le marché
Mathurin Méheut (1882-1958) est un artiste français qui a marqué l’histoire de l’art avec ses œuvres évoquant la Bretagne. Pluridisciplinaire, il s’intéresse à la fois à la peinture, au dessin, à la céramique et à l’estampe. Dès 1910, Mathurin Méheut pratique les techniques traditionnelles d’estampe (gravures sur bois, eau-forte, lithographies) pour représenter la nature et des scènes de vie en Bretagne, des portraits de paysans aux bateaux, en passant par les bigoudènes, les bords de mer, les mouettes et les cigognes. En 1919, Mathurin Méheut travaille pour les faïenceries de Jules Henriot, quelques années après, il intègre la Manufacture de Sèvres et collabore avec Villeroy et Boch. Pour ses créations de céramiques, Mathurin Méheut réalise surtout des assiettes et des cendriers, inspirés des fonds marins (étoiles de mer, crustacés, poissons). L’entre-deux-guerres marque la période où les œuvres de Mathurin Méheut connaissent un réel succès. L’artiste répond à de nombreuses commandes publiques et privées pour la décoration et ses dessins et tableaux sont commercialisés par les plus grands marchands d’art français. Depuis le siècle dernier, la cote des dessins, toiles, estampes et faïences de Mathurin Méheut affiche une progression constante. Aujourd’hui, ils se maintiennent comme des valeurs incontournables du marché de l’art et s’échangent principalement sur le marché de l’art français. Parmi les œuvres de Mathurin Méheut, les plus recherchées sont les tableaux représentant des paysans bretons, réalisés à la caséine sur toile. Les dessins, estampes et assiettes de Mathurin Méheut ont également la cote.
Mathurin Méheut : prix, achat, vente et enchère
Les peintures de Mathurin Méheut s’échangent aux enchères à des prix et estimations moyens entre 1 000 et 10 000 euros, pour les grandes peintures les plus emblématiques. En 2017, les enchères de « La cale à Douarnenez », une huile sur papier, représentant des pêcheurs et un bateau à l’arrière-plan, surpassent les attentes des experts et atteignent le prix d’achat de 3 950 € (Société Thierry de Maigret). Les dessins de Mathurin Méheut ont également la cote, ils affichent des prix et estimations moyens débutant à quelques centaines d’euros et pouvant dépasser le seuil des 10 000 euros, pour les aquarelles et gouaches les plus emblématiques. En 2017 « Le Pardon de Penhors », une composition au crayon sur papier, représentant un âne et une église à l’arrière-plan, est adjugée au prix de vente de 660 € (Thierry-Lannon & Associés). En moyenne, les gravures de Mathurin Méheut s’échangent aux enchères à des centaines d’euros. En 2019, « Les bateaux en construction en Armor », une gravure sur bois, représentant une bigoudène et des marins construisant des bateaux, trouve acquéreur pour le prix d’achat de 240 € (Sadde Hôtel des Ventes de Dijon). A l’achat, pour une assiette en céramique de Mathurin Méheut, il faut compter quelques centaines d’euros. En 2017, les enchères d’une assiette appartenant au service de la mer, avec un décor représentant des coquillages, atteignent le prix de vente 250 €, soit plus du double des estimations hautes de l’expertise (Emeraude Enchères). « Les bateaux en construction en Armor », gravure sur bois de 1883-1885, Mathurin Méheut, adjugée 240 € en 2019 (Sadde Hôtel des Ventes de Dijon)