Charles-Henri Joseph Cordier : sa cote sur le marché de l’art
Créateur de sculptures, de portraits et de bustes polychromes, Charles-Henri Joseph Cordier (1827-1905) s’empare de la tradition classique pour l’enrichir de notes archéologiques et ethnographiques. Brouillant les genres, il a su créer un art personnel par l’utilisation de nouveautés stylistiques en mélangeant l’emploi du marbre onyx, du bronze et de bijoux amovibles en améthyste ou en émail.
Remarqué de son vivant pour son originalité polychrome, présenté aux Expositions universelles et participant aux grands chantiers du Second Empire, ses œuvres reposent désormais dans de grandes collections muséales (Musée d’Orsay, Musée de l’Homme, Metropolitan Museum of New York…) ou privées.
Aujourd’hui encore, Cordier est un artiste coté sur le marché de l’art, avec la présence fréquente de petits bronzes ou plus rarement d’œuvres plus importantes de grande valeur.
Les œuvres inscrites dans le courant ethnographique et abolitionniste de Cordier, issues de ses voyages en Afrique, sont les plus courants sur le marché de l’art. Des bustes comme la « Vénus africaine » ou « La femme d’Alger » sont très cotés en salles des ventes.
Charles-Henri Joseph Cordier : prix, achat, vente et enchère
Récepteur de son vivant de grands commanditaires, en France et à l’étranger, Cordier déclina ses œuvres en série.
Les estimations en salle des ventes se situent, selon les œuvres, entre 10 000 et 60 000 euros, mais peuvent parfois atteindre jusqu’à 300 000 euros, pour les œuvres rares dans les ventes aux enchères ces dernières années, comme les bustes de « Chinois ».
Le prix atteint à la vente par les œuvres ethnographiques de Cordier peut largement dépasser les estimations, comme cette « Vénus africaine », estimée entre 22 000 et 34 000 €, et vendue aux enchères à plus de 54 000 € par Christie’s en novembre 2017 (Londres).
Les bustes polychromes réalisés avec des matériaux précieux font exploser les prix en salle des ventes, pour leur caractère luxueux, coloré et unique. Une « Veuve d’Alger » en marbre jaune, bronze émaillé et argent a été adjugée au prix d’achat à plus de 286 000 euros en juillet 2017 par Sotheby’s (Londres), soit plus de trois fois son estimation.