Théodore Rousseau : sa cote sur le marché de l’art
Peintre et dessinateur né à Paris, Théodore Rousseau (1812-1867) est avec Jean-Baptiste Corot, Jean-François Millet et Jules Dupré l’un des principaux tenants de l’École de Barbizon. Ce terme, utilisé pour la première fois par l’historien de l’art anglais David Croal Thomson en 1891, désigne les artistes des années 1820 aux années 1860 s’étant établis aux abords de la forêt de Fontainebleau afin d’en dépeindre les paysages. Théodore Rousseau a produit nombre de peintures et dessins revêtant un caractère à la fois réaliste et romantique. Son but est en effet de « fouiller le visible » : il observe la nature, réalise plusieurs esquisses et termine l’œuvre en atelier. Ses tableaux, en très grande majorité des paysages, sont aujourd’hui exposés dans les plus grands musées français. De son vivant, Théodore Rousseau expose régulièrement au Salon de Paris dans les années 1830, malgré un refus en 1836. Sa reconnaissance officielle survient en autour de 1848 et se confirme en 1852, date à laquelle il expose au Salon « Groupe de chênes à Apremont », tableau conservé au musée du Louvre, et reçoit la Légion d’honneur. Sur le marché de l’art, à l’image des autres peintres de l’École de Barbizon, la cote de Théodore Rousseau atteint un paroxysme dans les années 1970 et 1980. Ce succès engendre la production de plusieurs faux, affectant négativement les estimations et les prix d’achat. Depuis quelques années cependant, les peintures et dessins de Théodore Rousseau s’échangent de nouveau à des valeurs élevées, comme en témoignent les résultats récents en vente aux enchères.
Théodore Rousseau : prix, achat, vente et enchère
Les tableaux de Théodore Rousseau sont très prisés sur le marché de l’art. Les peintures de grand format réalisent d’excellents prix. En 2018, une huile sur panneau de 1860 intitulée « Le chêne de la roche », de 88,9 sur 116,8 cm, a été adjugée 336 172 € (Christie’s New York), un record pour un tableau de Théodore Rousseau vendu aux enchères depuis 2004. Pour un tableau excédant 50 cm de Théodore Rousseau représentant un paysage aux alentours de Fontainebleau et de Barbizon, les estimations et prix d’achat approchent ou dépassent 100 000 euros. En 2017 par exemple, une huile sur panneau de 1855 intitulée « La plaine de Chailly près de Fontainebleau » a été adjugée 102 972 € (Christie’s New York). Les estimations varient généralement entre 15 000 et 25 000 euros pour les tableaux entre 20 et 50 cm, et entre 4 000 et 8 000 euros pour les formats inférieurs à 20 cm. Théodore Rousseau a produit un grand nombre de dessins, dont la cote est plus accessible que les peintures. S’agissant des gouaches et aquarelles, les estimations et prix d’achat commencent à 1 000 euros mais dépassent souvent 5 000 euros. En 2016, un dessin à l’aquarelle, au crayon et lavis sur papier intitulé « Le grand chêne » a même été adjugé 47 000 € (Millon & Associés). Les dessins au crayon, à l’encre ou fusain voient leurs estimations et prix débuter à 200 euros avec les petites esquisses. Les pièces revêtant un haut degré de finition et en bon état de conservation excèdent aisément 4 000 euros. En 2018, un dessin au fusain, rehauts blancs, lavis gris et estompe sur panneau préparé brun illustrant un « Paysage arboré » a même été adjugé 11 000 € en vente aux enchères (Christie’s Paris). Si vous avez un tableau ou un dessin de Théodore Rousseau et que vous souhaitez le vendre, nous vous recommandons de recourir à une expertise par un expert d’art, qui en donnera l’estimation la plus proche de sa valeur sur le marché. « Paysage d’Auvergne », Huile sur papier marouflé sur carton, 25,4 x 31 cm, Théodore Rousseau, adjugé 62 688 euros en 2017 (Christie’s Londres)