Sculpture bronze Germaine Richier : leur cote dans le marché de l’art
Germaine Richier (1902-1959) est une figure incontournable de la sculpture avant-gardiste du XXe siècle. Élève particulière d’Antoine Bourdelle, elle réalise des sculptures de bronze rapidement remarquées et appréciées de la scène artistique. Amie de Jean Arp ou d’Alberto Giacometti, l’artiste fait partie de la communauté artistique qui gravite autour de Montparnasse à l’aune de la Seconde Guerre mondiale. Lors de sa formation, Germaine Richier apprend les techniques traditionnelles de la taille directe de la pierre ou du bois, du moulage et du modelage. Dans la tradition de la statuaire, elle réalise majoritairement des bustes en bronze, et parfois des nus masculins, exposés à partir des années 1930. Durant la Seconde Guerre mondiale, l’artiste défait l’harmonie et l’équilibre formels en élaborant un nouveau vocabulaire plastique. Elle incise la matière, fragmente les volumes, intègre des objets ou des éléments naturels. Dans les années 1950, les sculptures de Germaine Richier représentent des figures hybrides aux corps déstructurés et aux silhouettes longilignes. Ces bronzes parfois colorés témoignent du traumatisme de l’époque d’après-guerre. À partir des années 1950, Germaine Richier expose à travers le monde. Elle est l’une des rares artistes consacrées de son vivant par une rétrospective au Musée d’art moderne de la Ville de Paris. Nombreuses de ses sculptures ont intégré les collections publiques, ou sont présentes dans l’espace public. Sur le marché de l’art, Germaine Richier a conservé une très jolie cote au cours des décennies. Les statues en bronzes hybrides des années 1950 sont particulièrement recherchées par les collectionneurs. En règle générale, l’artiste est une valeur sûre du marché.
Sculpture bronze Germaine Richier : prix, achat, vente et enchère
Les estimations et les prix à l’achat pour une sculpture de bronze de Germaine Richier varient en fonction de l’époque et donc du style. En moyenne, ils débutent entre 4 000 et 30 000 euros pour les bustes ou les nus des années 1930, ainsi que des sculptures, postérieures à cette décennie, de petites dimensions (moins de 30 cm). Les résultats de vente des sculptures des années 1940, qui incarnent la transition entre la première et la seconde partie de l’œuvre de Germaine Richier, sont plus élevés. Pour l’un de ces statues en bronzes, il faut compter entre 40 000 et 100 000 euros. Certains modèles font au minimum doublé les estimations des experts. Pour « La Vierge folle », une statue en bronze de 1946, les prix oscillent entre 150 000 et 350 000 euros. En 2013, le modèle s’envole à 445 500 €* lors d’une vente aux enchères (Christie’s, Paris). Les sculptures en bronze des années 1950 ont particulièrement la cote auprès des collectionneurs, et remportent les plus belles sommes. Si les prix débutent autour de 30 000 euros, ils se stabilisent en moyenne entre 100 000 et 250 000 euros, et ils augmentent jusqu’à 500 000 euros pour des modèles de grandes dimensions (plus d’1 m). À nouveau, les résultats pour certains modèles dépassent largement les estimations à l’expertise. Pour « La tauromachie », un bronze de 1953, les prix approchent les 2 millions d’euros. En 2017, l’un des tirages est adjugée à la somme record de 3 086 400 €* lors d’une vente aux enchères (Sotheby’s, Paris). * Frais compris « La tauromachie », Bronze, Germaine Richier, adjugé 3 086 400 € en 2017 (Sotheby’s, Paris).