Constantin Korovine (1861-1939) – aussi orthographié Konstantin Korovin – est un peintre postimpressionniste russe de prime importance. Formé à Moscou et à Saint-Pétersbourg, il effectue plusieurs voyages entre 1888 et 1894 avec Valentin Serov en Russie et en Scandinavie. Son tropisme pour le paysage et son désir de capturer l’instant présent le font rompre avec le style réaliste des peintres ambulants, auquel il préfère l’impressionnisme. En parallèle d’une carrière d’enseignant et de décorateur de théâtre pour le Bolchoï, Constantin Korovine peint de nombreux tableaux entre France et Russie. A Paris, il privilégie les atmosphères nocturnes des grands boulevards, du Pont-Neuf, de Montmartre ou de la Porte Saint-Martin. Dans le Sud, il immortalise Marseille et Villefranche-sur-Mer. En Russie, il représente notamment les plaines près d’Okhotino. A cela s’ajoutent quelques portraits et natures mortes, faisant de Constantin Korovine un peintre éclectique, produisant des tableaux à la fois maîtrisés et vibrants. De son vivant, Constantin Korovine a pu exposer ses peintures dans de nombreux lieux importants. En France, ses tableaux ont notamment été défendus par la galerie Bernheim-Jeune et la galerie Kolbert. Certains d’entre eux sont aujourd’hui conservés dans la galerie Tretiakov de Moscou, conférant aux peintures de Korovine une grande légitimité institutionnelle. Si leur cote a connu son paroxysme à la fin des années 2000, les estimations et les prix des tableaux de Constantin Korovine demeurent élevés. Circulant en nombre sur le marché de l’art international, les résultats de ventes aux enchères sont particulièrement éloquents en France et au Royaume-Uni. Par ces éléments, Constantin Korovine s’impose comme une valeur sûre du marché.
Les estimations et prix d’achat des tableaux de Constantin Korovine dépendent en grande partie de leur sujet et de leur format. Les peintures de Constantin Korovine illustrant des paysages russes ou scandinaves, en particulier la Troïka et Arkhangelsk, trouvent généralement acquéreur entre 15 000 et 40 000 euros. Les tableaux représentant Okhotino, quant à eux, voient régulièrement leur valeur s’envoler, surtout lorsqu’ils sont de format conséquent et comportent des couleurs vives. En 2014, une huile sur toile intitulée « Pêcheurs à Okhotino » est adjugée au prix de 738 060 € (Sotheby’s, Londres). Les peintures de Constantin Korovine illustrant une scène de nuit à Paris sont profuses et prisées sur le marché. Les estimations et prix d’achat oscillent entre 20 000 et 40 000 euros en moyenne. Les vues typiques (Porte Saint-Martin, grands boulevards), occupent le haut de la fourchette. Les scènes de jour, moins courantes, disposent d’une meilleure cote. En 2013, une huile sur toile intitulée « Café sur les grands boulevards » a été adjugée 327 350 € en vente aux enchères (Macdougall Arts, Londres). Les portraits de femme signés Constantin Korovine sont rares sur le marché. Pour de tels tableaux, les estimations et prix d’achat débutent autour de 80 000 euros, mais varient plus volontiers entre 100 000 et 200 000 euros. En 2017, une huile sur toile intitulée « Après le bal » (1917) a été adjugée au prix de 252 054 € (Sotheby’s, Londres). Si vous avez une peinture de Constantin Korovine et que vous souhaitez la vendre, nous vous recommandons de recourir à une expertise par un expert en tableaux, qui en donnera l’estimation la plus proche de sa valeur sur le marché. « Matin d’été, Okhotino », 1916, Huile sur toile, 87,5 x 134 cm, Constantin Korovine, adjugée 726 729 euros en 2013 (Macdougall Arts, Londres)
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