Architecte et designer italien, Carlo Scarpa (1906-1978) a laissé une œuvre riche et diverse. Formé à l’Accademia di Belle Arti de Venise, il conçoit de nombreux vases dans l’île de Murano auprès des maîtres verriers vénitiens, dont Cappellin et Venini. Il se distingue alors par son obsession du détail, sa passion des textures, et la juxtaposition de nuances chromatiques originales dans un style épuré. Carlo Scarpa produit également plusieurs luminaires – lampadaires, appliques, lampes à suspension, appliques – qui se caractérisent par un dessin sobre et fonctionnel. Vers la fin de sa carrière, dans les années 1970, Carlo Scarpa conçoit et fait éditer en série des pièces de mobilier. Fauteuils Cornaro, table Samo, console Argo comptent parmi les créations mobilières de ce designer prolifique et innovant. Ses travaux de scénographe pour la Biennale de Venise et de nombreux projets muséaux ajoutent à l’éclectisme de Carlo Scarpa, l’imposant comme l’un des architectes italiens les plus influents de la seconde moitié du XXe siècle. Les travaux de Carlo Scarpa, tant en sa qualité de concepteur d’objet que d’architecte, lui ont permis d’accéder à une réelle notoriété. Celle-ci n’a pas faibli jusqu’à aujourd’hui. Les vases, lampes et pièces de mobilier signés Carlo Scarpa suscitent l’engouement des collectionneurs de design et présentent une cote ascendante. Les prix dépassent régulièrement les estimations de l’expertise aux enchères, tandis que les résultats de vente augmentent d’année en année. Les objets rares, notamment les vases, voient même leur valeur s’envoler. Les maisons de ventes aux enchères américaines, françaises et italiennes sont particulièrement dynamiques dans le commerce des créations de Carlo Scarpa.
La cote du mobilier de Carlo Scarpa est excellente. Les estimations commencent autour de 1 000 euros pour les modèles les plus courants. Elles oscillent aisément entre 3 000 et 12 000 euros pour les pièces iconiques, comme la table Samo, la table Doge, ou les fauteuils Cornaro. Les créations mobilières rares, utilisant du verre, comme les vitrines ou les miroirs, atteignent même des prix mirobolants. En 2018, une vitrine sur pied en acier, noyer, verre, laiton et toile de 1955-1957, éditée par Zanon, a été adjugée 227 893 € (Christie’s, Londres), un record pour une œuvre de Carlo Scarpa vendue aux enchères. Les vases signés Carlo Scarpa sont profus sur le marché. Si les estimations et prix d’achat débutent autour de 1 000 euros pour les pièces éditées tardivement, les valeurs s’envolent pour les créations plus rares. Les vases exploitant les possibilités du verre de Murano, aux juxtapositions de couleurs vives et aux formes innovantes, dépassent régulièrement 10 000 euros, voire 100 000 euros en vente aux enchères. En 2012, un vase « Laccati » rouge et noir de 1940, numéroté sur deux, a même été adjugé au prix de 200 000 € (Christie’s, Paris). Pour une lampe de Carlo Scarpa, comptez sur une estimation et un prix d’achat moyens situés entre 10 000 et 20 000 euros. Les chandeliers, les belles lampes à suspension ou les lampes des années 1930, plus rares, occupent le haut de la fourchette. Les lampadaires peuvent, quant à eux, la dépasser largement. En 2016 par exemple, un lampadaire N. 518 de 1940 en verre et en cuivre, édité par Venini, a été adjugé de 56 886 € en vente aux enchères (Christie’s, New York). Si vous avez un meuble, un vase ou un luminaire de Carlo Scarpa et que vous souhaitez le vendre, nous vous recommandons de recourir à une expertise par un expert en tableaux, qui en donnera l’estimation la plus proche de sa valeur sur le marché. Vase « Pennellate», c. 1942, Verre, éd. Vennini, 19 cm, Carlo Scarpa, adjugé 94 810 euros en 2016 (Christie’s, Paris)
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