Bronze Emmanuel Frémiet : sa cote sur le marché de l’art
Emmanuel Frémiet (1824-1910) fut l’un des principaux représentants de la sculpture animalière au XIXe siècle. Neveu et élève de François Rude, il se détacha du romantisme en faveur d’une observation précise de l’animal domestique capté dans son milieu, familier ou pittoresque, le rattachant plutôt au réalisme. Remarqué par d’importants critiques, tel Charles Baudelaire, Emmanuel Frémiet mena une carrière officielle, recevant de nombreuses commandes publiques, et connu un grand succès, notamment pour la qualité de ses statues équines. En effet, le cheval fut l’un de ses sujets d’observation favoris. Il réalisa ainsi de grands monuments, principalement équestres, tels « Saint Michel terrassant le dragon », « Jeanne d’Arc » ou « Louis d’Orléans », ainsi que de nombreuses statuettes animalières et de groupes de petit format destinés à la sculpture d’édition, comme les séries de « Chatte », « Chiens », « Chèvre », « Chameau », « Cheval », « Poulet », « Ours », « Gorille enlevant une femme », « Pélican » ou encore de « Gazelle », qu’il déclina en différentes versions. Ce sont principalement ces séries en bronze que l’on retrouve sur le marché de l’art, mais également les réductions de ses grandes statues officielles. Frémiet conserve une cote importante sur le marché de l’art, ses œuvres, notamment les statuettes équestres et animalières, étant toujours très prisées des amateurs exigeants.
Bronze Emmanuel Frémiet : prix, achat, vente et enchère
Emmanuel Frémiet débuta sa carrière dans les années 1840. Dans un premier temps, il fondit lui-même ses éditions de petits animaux en bronze. Par la suite, il fit appel à des fondeurs éditeurs, telles les Maisons More, Thiébaut ou Boussod et Valadon, notamment pour la réduction de ses statues monumentales ou les éditions de plus grands bronzes animaliers. Après sa mort, le fondeur Barbedienne continua la reproduction de bronzes de Frémiet. Les estimations de ces bronzes Frémiet-Barbedienne se situent alors autour 2000 à 5000 €, mais peuvent parfois dépasser ces prix, comme le « Char de Minerve » en bronze doré, signé Frémiet et fondu par Barbedienne vendu en salle des ventes à 9 750 € en novembre 2017 à Paris (Artcurial). Les estimations peuvent largement dépasser les dizaines de milliers d’euros selon le sujet, les statuettes équestres étant les plus recherchées. La taille ou la qualité de la fonte et de la patine sont également des facteurs déterminants dans la valeur du bronze. Les prix grimpent également rapidement si les œuvres ont appartenu à des collections remarquables ou si elles sont rares sur le marché. Une épreuve originale des « Chiens bassets » de Frémiet a été adjugée au prix d’achat de 19 500 € aux enchères, en même temps que l’unique « Pélican gastronome » d’un mètre de hauteur en bronze doré, vendu à 76 200 euros, en février 2016 à Paris (Artcurial). Un chandelier néogothique en fer forgé, créé en 1897 par l’architecte Félix Vaudremer et Emmanuel Frémiet pour la maison de la famille Dervillé, qui autrefois appartenait à l’actrice Sarah Bernhardt, a même été adjugé au prix d’achat de 320 200 euros en novembre 2014 à New York (Christie’s). Image Crédit photo : Christie’s