Peinture Henri Martin : leur cote sur le marché
Henri Martin (1860-1943) est l’une des figures majeures du mouvement symboliste apparu en France pendant les trois dernières décennies du XIXe siècle. Au travers de sa peinture, il cherche à représenter la couleur en alliant des techniques ainsi que des langages traditionnels et modernistes. Les peintures d’Henri Martin, aux couleurs éclatantes et naturelles, s’inscrivent dans le néo-impressionnisme. Henri Martin dépeint les paysages (forêts, fleurs, bords de mer, animaux, marines) ainsi que les personnes qui l’entourent (portraits de jeunes femmes, hommes, paysans, ouvriers) qui évoluent au fil de sa carrière artistique et de ses déménagements. Il puise une grande partie de son inspiration dans le département du Lot où il réside dans deux villages différents (Saint-Cirq-Lapopie et Labastide-du-Vert), mais aussi dans des grandes villes comme Paris, Marseille – et son port, Bordeaux ou encore Venise. Henri Martin expose ses peintures pour la première fois en 1880 au Salon, trois années plus tard il reçoit même le prix de l’exposition. Fort de sa reconnaissance par la critique et les institutions, il s’impose comme une valeur sûre du marché de l’art. La cote des peintures d’Henri Martin n’a cessé de croître. Aujourd’hui les tableaux les plus recherchés sont ceux représentant le domaine de Marquayrol – dernière demeure d’Henri Martin –, le village de Labastide-du-Vert ainsi que les vues sur le port de Collioure. Les tableaux moins emblématiques – portraits, natures mortes, marines – affichent des prix inférieurs mais sont tout de même appréciés sur le marché de l’art français et international.
Tableau Henri Martin : prix, achat, vente et enchère
Les prix et estimations de peintures d’Henri Martin affichent de très grandes disparités : ils évoluent entre 10 000 et 40 000 euros pour les tableaux les moins emblématiques et entre 100 000 et 400 000 euros pour les peintures iconiques. En 2017, « Dahlias », une nature morte représentant un bouquet de fleurs dans un vase en verre et dans un décor de tapisserie, trouve acquéreur au prix d’achat de 20 344 € (Sotheby’s, New York). Les portraits signés Henri Martin ont la cote. En 2017, une huile sur toile représentant un paysan assis sur une terrasse en bois, est adjugée au prix de vente de 34 158 euros, soit l’équivalent de son estimation basse (Christie’s, Londres). En 2018, les enchères d’un tableau de portrait représentant Clémence Isaure, jeune femme issue de la légende médiévale, dans un champ, confirment les estimations à la baisse des experts et atteint le prix d’achat de 45 531 euros (Sotheby’s, Londres). Certaines peintures particulièrement iconiques et ayant appartenant à des collections prestigieuses peuvent atteindre des records d’enchères. Comme « Vue de Saint-Cirq Lapopie », une huile sur toile représentant le village légendaire qui a séduit de nombreux artistes de l’époque, qui a largement surpassé les estimations de l’expertise en 2017 pour être adjugée au prix de vente de 300 000 euros (Sotheby’s). En 2019, un record est battu avec la vente du « Bassin », peinture à l’huile sur toile provenant de la célèbre galerie Georges Petit adjugée 750 000 € en vente aux enchères (Rennes Enchères). « Vue de Saint-Cirq Lapopie », huile sur toile, Henri Martin, adjugée 300 000 € en 2015 (Sotheby’s)