Jacques Lipchitz (1891-1973) est un sculpteur d’origine lituanienne. Arrivé en 1909 à Paris, il reçoit une formation académique à l’École des Beaux-Arts, puis à l’Académie Julian. Aux côtés d’Alexander Archipenko, de Juan Gris et d’Henri Laurens, il participe à l’émergence de la sculpture cubiste. Lors de la Seconde Guerre Mondiale, Jacques Lipchitz émigre aux États-Unis où il s’établit définitivement. La sculpture de Jacques Lipchitz a connu une grande évolution stylistique durant les années parisiennes. Influencés par le cubisme, les premiers bronzes représentent des figures à l’aide de formes géométriques, aux surfaces lisses, qui se coupent en angle droit. Au cours des années 1920 et 1930, les sculptures tendent à l’abstraction, les volumes deviennent courbes, les surfaces rugueuses et l’agencement formel complexe. À la fin de la décennie, l’artiste revient à la figuration avec des bronzes qui représentent des épisodes mythologiques, à l’aide de formes courbes. La pratique du dessin accompagne l’évolution stylistique de Jacques Lipchitz. La mine de plomb, le stylo, l’encre de chine, la sanguine, la gouache ou l’aquarelle sont quelques-unes des techniques utilisées à chacune de ces étapes. Entre Paris et New York, Jacques Lipchitz acquiert une reconnaissance artistique internationale. Les prestigieuses institutions new-yorkaises du MoMA et du MET ont consacré l’artiste avec de grandes expositions rétrospectives. Sur le marché de l’art, Jacques Lipchitz demeure un artiste très apprécié. Les collectionneurs sont friands de ses sculptures de bronze. On constate que l’époque cubiste, en sculpture ou en dessin, a particulièrement la cote auprès des collectionneurs. De manière générale, Jacques Lipchitz est une valeur sûre du marché de l’art.
Pour une sculpture de bronze de Jacques Lipchitz, les estimations et les prix débutent dès 1 000 euros pour des études de petit format, puis s’élèvent entre 7 000 et 70 000 euros pour les sculptures mythologiques de la fin des années 1930. Pour une sculpture à tendance abstraite de la fin des années 1920, il faudra compter entre 30 000 et 100 000 euros. Les sculptures de bronze de la période cubiste, et celles de la transition entre cubisme et abstraction, ont particulièrement la cote auprès des collectionneurs. Pour une sculpture comprise entre 1922 et 1926, les prix oscilleront entre 100 000 et 350 000 euros, avec des belles surprises. « Femme couchée à la guitare » de Jacques Lipchitz est adjugée à 626 822 € lors d’une vente en 2014 (Sotheby’s, New York). Les prix pour une sculpture cubiste s’étalent entre 350 000 et 700 000, bien que certaines dépassent largement les estimations à l’expertise. « Femme au serpent » est acquise pour la jolie somme de 1 943 356 €* (Sotheby’s, New York). Pour les dessins de Jacques Lipchitz, les prix oscillent en moyenne entre 1 000 et 15 000 euros. Ils s’étalent entre 1 000 et 3 000 euros pour les dessins de transition entre cubisme et abstraction, et s’élèvent jusqu’à 5 000 – 7 000 euros pour des dessins mythologiques colorés à l’encre et à la gouache. À nouveau, les dessins cubistes remportent les plus jolies sommes. Pour l’un d’entre, il faudra compter en moyenne entre 7 000 et 17 000 euros, bien que certaines compositions sur panneaux contredisent largement les estimations des experts. « Composition cubiste » est vendue à 404 714 €* lors d’une vente aux enchères (Christie’s, New York). « Femme au serpent », Bronze à patine marron, Jacques Lipchitz, adjugé 1 943 356 €* en 2013 (Sotheby’s, New York)
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