Alix Aymé : sa cote sur le marché de l’art
Alix Aymé est une artiste française née en 1894 à Marseille. D’abord associée au mouvement nabi, elle crée avec Maurice Denis, son professeur, les décors du Théâtre des Champs-Élysées. Elle passe ensuite une grande partie de sa vie dans des pays asiatiques. Avec son premier époux, elle part vivre à Shanghai puis à Hanoi, où elle enseigne le dessin en 1925 et 1926. Après un bref retour en France, elle repart pour l’Indochine où elle épousera son second mari, Georges Aymé. Là-bas, Alix Aymé voyage beaucoup et réalise notamment des fresques au palais royal du Laos. C’est à cette période, dans les années 1930, qu’Alix Aymé contribue au regain d’intérêt pour la peinture à la laque aux côtés de l’artiste français Joseph Inguimberty. Au cours de sa vie, Alix Aymé a participé à plusieurs expositions. L’une des plus importantes est peut-être celle de 1935 à Saigon, qui lui permet d’être repérée et engagée comme professeur à l’École des beaux-arts de l’Indochine. A la fin des années 1940, Alix Aymé expose davantage à Paris. C’est seulement après sa mort en 1989 que ses œuvres commenceront à être vendues aux enchères. Et ce n’est qu’en 2012 que ses œuvres sont exposées pour la première fois aux États-Unis, à l’Evergreen Museum & Library. Les années suivantes voient la cote d’Alix Aymé monter doucement et ses œuvres prendre de la valeur sur le marché de l’art international.
Alix Aymé : prix, achat, vente et enchère
Particulièrement célèbre pour ses œuvres à la laque, Alix Aymé a également réalisé des aquarelles, des dessins à l’encre et des gravures à l’eau-forte. L’artiste peintre aimait mêler les techniques et utilisait différents supports comme le bois, la soie ou le verre. Alix Aymé a clairement été influencée par ses voyages, une influence que l’on retrouve dans la plupart de ses œuvres aussi bien dans ses portraits que dans ses paysages. Ces dernières années, on remarque que, quel que soit le thème des pièces, ce sont les laques qui ont le plus de succès dans les salles de ventes aux enchères. Et ce plus particulièrement au Japon, même si le marché de l’art nord-américain commence lui aussi à prendre goût aux œuvres de l’artiste française. Ces trois dernières années, on assiste à des ventes aux enchères entre 1 500 et 30 000 € pour des œuvres à la laque d’Alix Aymé. Les pièces réalisées dans les années 1940 ont plus de valeur aux yeux des collectionneurs. On notera par exemple la laque sur bois intitulée « Jeune femme vietnamienne dans un jardin », adjugée à 16 500 €* en avril 2015 à Hong Kong (Sotheby’s). Quant aux dessins à l’aquarelle ou à l’encre d’ Alix Aymé, leurs prix d’achat et estimations se situent entre 500 et 5 000 € en général. Par exemple, le « Portrait d’une jeune femme », une petite aquarelle, s’est vendu à 840 euros en octobre 2017 à San Francisco (Bonhams). *frais compris Image Crédit photo : Christie’s