Bronze Antoine-Louis Barye : sa cote sur le marché de l’art
Antoine-Louis Barye (1796-1875) est le grand représentant de la sculpture animalière du réalisme romantique. Ce sculpteur reçut des commandes officielles et le patronage de grands amateurs, tel le duc d’Orléans, ou de grands architectes, par exemple pour la décoration intérieur du Louvre durant le Second Empire avec le fameux « Lion au serpent » et « La Guerre, La Paix, La Force et L’Ordre ». S’attachant principalement à la représentation d’animaux sauvages avec une précision anatomique le rattachant au réalisme, Barye représenta également la figure humaine. Mise à part quelques compositions monumentales, Barye réalisa essentiellement des bronzes de petit format qu’il faisait exécuter dans sa fonderie. Après sa mort, le fondeur Ferdinand Barbedienne acquiert de nombreux chefs-modèles du sculpteur qu’il édite en bronze entre 1876 et 1889. Les bronzes de Barye, tout fondeurs confondus, sont très fréquents sur le marché de l’art ; on trouve aussi bien ses sujets mythologiques (« Thésée contre le centaure Biénor », « Thésée et le minotaure », « Angélique et Roger montés sur l’Hippogriffe ») que l’animal sauvage, au repos (lion, éléphant, cheval, tortue, taureau, faisan, dromadaire, basset, lapin, gazelle, daim) ou en pleine lutte (« Jaguar dévorant un crocodile », « Panthère saisissant un cerf », « Élan surpris par un lynx », « Aigle tenant un héron », « Loup attaquant un ours », « Tigre dévorant un gavial »). La cote de ces bronzes est globalement bonne, les bronzes fondus par Barye de son vivant étant plus rares et représentant plus de valeur que les fontes de Ferdinand Barbedienne, qui elles-mêmes disposent d’une cote plus importante que les fontes plus décoratives de son successeur, Gustave Leblanc Barbedienne, réalisées entre 1889 et 1925.
Bronze Antoine-Louis Barye : prix, achat, vente et enchère
Les estimations pour les bronzes de Barye fondus à titre posthume par Ferdinand Barbedienne se situent généralement entre 5 000 et 20 000 €. Une sculpture du « Général Bonaparte à cheval » a ainsi été adjugée au prix d’achat de 8 070 € (frais compris) en février 2018 à Paris (Artcurial). Un « Éléphant du Sénégal » de 1874 en bronze à patine marron-vert a atteint la somme de 13 543 euros (frais compris) aux enchères en novembre 2017 à Londres (Christie’s). Les bronzes fondus par Barye de son vivant dépassent généralement en estimations les 50 000 €. C’est le cas notamment pour les bronzes de « Angélique et Roger montés sur l’Hippogriffe », œuvre de 51.5 cm sur 68 cm commandée par le duc de Montpensier. Une épreuve ancienne fondue vers 1860 a ainsi été adjugée 237 400 € (frais compris) en salle des ventes en février 2016 à Paris (Artcurial). Deux autres bronzes de « Angélique et Roger montés sur l’Hippogriffe » avaient déjà été vendus aux enchères l’un pour 301 695 euros (frais compris) en juin 2007, l’autre à 256 300 euros (frais compris) en juillet 2013, à Londres (Sotheby’s). Crédit photo : Christie’s