Charles-Théodore Frère (1814-1888) est l’un des grands représentants de la peinture dite « orientaliste ». Après ses études, il entreprend de nombreux voyages en France, puis en Afrique, au Moyen-Orient et en Grèce. Des grands artistes tels que Claude Monnet et Eugène Boudin seront de fervents admirateurs des tableaux de Charles-Théodore Frère. Dans les années 1830, l’artiste séjourne une première fois à Alger avant de s’installer définitivement en Egypte en 1851 où il devient peintre de la Cour. Il réalise majoritairement des vues panoramiques de paysages désertiques ou des scènes de la vie quotidienne. Charles-Théodore Frère est l’un des rares peintres à représenter des villes telles que Beyrouth, Damas ou Palmyre. Dans sa peinture, l’artiste porte une attention particulière au ciel et à ses variations chromatiques, qu’il retranscrit à travers une palette douce et nuancée. Les figures représentées se détachent du fond coloré et apparaissent, en contraste, telles des ombres. Il se dégage ainsi une atmosphère onirique des tableaux de Charles-Théodore Frère. De son vivant, l’artiste est reconnu pour sa peinture, et il expose dans de nombreux salons parisiens. Depuis, ses tableaux ont intégré de grandes collections telles que celle du Quai Branly de Paris, celle du Musée de l’Ermitage de Saint-Pétersbourg ou celle du Metropolitan Museum of Art de New York. Sur le marché de l’art, l’artiste obtient une cote honorable. Les collectionneurs sont friands de ses paysages désertiques, et précisément des vues des bords du Nil. De manière générale, l’artiste est une valeur sûre du marché de l’art.
Les estimations et les prix à l’achat pour un tableau de Charles-Théodore Frère varient en fonction du motif représenté. Les scènes de la vie quotidienne, souvent de format portrait, sont rares sur le marché, mais tout de même appréciées des collectionneurs. Pour l’une d’entre elles, il faut compter entre 3 000 et 20 000 euros. L’huile sur toile « Moorish cafe » est acquise à la jolie somme de 34 526 €* au cours d’une vente aux enchères en 2008 (Christie’s, Londres). Les tableaux présentant des vues panoramiques de paysages désertiques ont particulièrement la cote auprès des collectionneurs. Pour une peinture de cette facture, les prix débutent entre 5 000 et 20 000 euros pour des tableaux de petites dimensions (moins de 50 cm), et s’élèvent entre 20 000 et 35 000 euros en moyenne pour les plus grands formats. En 2018, le résultat de vente de l’huile sur toile « Grande Caravane de La Mecque » a largement dépassé les estimations des experts. Le tableau est adjugé au prix record de 195 000 €* au cours d’une vente aux enchères (Artcurial, Paris). Au sein des paysages, les vues de l’Egypte, et des bords du Nil en particulier, sont nombreuses et en moyenne très appréciées des collectionneurs. Pour l’une d’entre elles, les estimations et les prix varient entre 7 000 et 25 000 euros. En 2015, un tableau a doublé les estimations à l’expertise. L’huile sur toile « The Banks of Nile » s’est envolée à la jolie somme de 69 000 €* au cours d’une vente (Sotheby’s, Londres). * Frais compris « Grande Caravane de La Mecque », Huile sur toile, Charles-Théodore Frère, adjugé à 195 000 € en 2018 (Artcurial, Paris)
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